Je n’ai jamais été une grande gueule ou quelqu’un d’extraverti.
De nature plutôt discrète et réservée, je n’étais pas de celles qui s’exprimaient en classe sans qu’on leur ai donné la parole.
J’ai très tôt remarqué que certaines personnes avaient plus de facilités que moi pour s’exprimer à l’oral, que ce soit dans les études ou lors de diverses occasions sociales.
Lorsqu’il fallait que je parle en public, je faisais comme la plupart des personnes qui n’ont pas d’aisance à l’oral et tentent comme elles peuvent de masquer leur stress.
J’écrivais tous mes propos sur une feuille à laquelle je me raccrochais ou j’apprenais par coeur mon discours en espérant être capable de me rappeler de tout sur le moment. Deux choses à ne strictement pas faire en prise de parole en public… mais que je ne savais pas encore.
Aujourd’hui, je repense à cette période en souriant et en regardant avec fierté le chemin parcouru.
Car OUI, on peut ne pas être à l’aise en prise de parole en public et le DEVENIR.
OUI, on peut finir par AIMER prendre la parole jusqu’à devenir excité de le faire, trépigner d’impatience à l’idée d’intervenir devant un public et se sentir serein pour faire un discours devant 100 personnes.
COMMENT cette évolution est-elle possible ?
Voici le récit de mon expérience.

Tout commence par l’apprentissage d’une technique de prise de parole en public
Est-ce que vous aussi, lorsque vous prenez la parole en public, vous avez l’impression de tomber dans une dimension parallèle ?
Le stress vous envahit, vous avez chaud, des choses bizarres se passent dans votre corps. Mains moites, tremblement, mal de ventre… Il paraît difficile d’avoir les idées claires, parfois même de discerner correctement le public qui se trouve face à nous. On prononce des mots mais la seconde d’après on a déjà oublié ce qu’on a dit.
Tout se passe comme si nous ne contrôlions absolument rien, comme si on nous avait jeté à l’eau alors qu’on ne sait pas nager.
Cette sensation, je l’ai déjà vécu à plusieurs reprises.
Cette même sensation de sauter dans le vide sans parachute, sans rien avoir auquel se raccrocher.
Jusqu’à ce que je comprenne pourquoi : si j’avais tant cet impression de VERTIGE, c’est parce que je ne SAVAIS PAS comment m’y prendre. Que faire de mes mains ? Dois-je prendre mes notes ou pas ? Où regarder ? Comment occuper l’espace ?
C’est comme conduire une voiture qui fonce sans avoir le permis : on est paniqué face au tableau de commande qu’est notre corps, tous les signaux d’alarme sont allumés et on ne sait pas comment arrêter la machine.
Tout a changé le jour où j’ai appris qu’il existait des techniques pour prendre la parole en public.
Toutes les questions que je me posais avaient en fait une réponse.
J’avais déjà suivi des ateliers avec un comédien, fait un peu de théâtre quand j’étais plus jeune et même suivi un cours de joutes oratoires pendant mes études. Ce n’était donc pas comme si j’ignorais que des cours existaient. Seulement j’avais toujours eu l’impression que ces cours étaient des jeux de dupes, où il fallait faire semblant de faire les exercices du prof et d’être à l’aise, faire le clown pour faire rire l’assemblée et montrer qu’on savait parler.
En fait, dans ces ateliers et événements, on n’apprenait pas vraiment de TECHNIQUE, pas vraiment de MÉTHODE. C’était à chacun de se débrouiller, à chacun de survivre.
Le jour où j’ai assisté à un vrai cours d’art oratoire,
dans une école d’art oratoire,
avec des profs qui enseignaient leurs cours selon un programme sérieux et des élèves qui apprenaient tous dans une démarche de progression, mon stress a petit à petit commencé à s’évanouir.
J’ai compris ce qu’il me manquait.
Ce qu’il me manquait c’était un CADRE d’APPRENTISSAGE BIENVEILLANT et une TECHNIQUE de prise de parole en public.
Ce bagage technique, je l’ai toujours avec moi aujourd’hui et je l’emmène partout où je suis amenée à prendre la parole. J’ai en partie vaincu ma peur de parler en public parce que maintenant, je suis capable de m’appuyer sur des techniques que j’ai répétées et répétées des centaines de fois.
Mais l’apprentissage d’une technique ne fait pas tout.
Il ne suffit pas d’apprendre pour être à l’aise et c’est mon deuxième point qui a été une vraie révélation pour moi.
Pratiquer de manière répétée pour s’exposer à sa peur
Rien ne sert d’écouter un professeur sur comment apprendre à nager si on ne se jette pas à l’eau pour essayer.
De même, vous pourrez lire des livres, des articles ou même regarder des vidéos sur la prise de parole en public, ce n’est pas comme ça que vous réussirez à apprendre ou à vous améliorer.
Je suis désolée de vous décevoir mais ce n’est pas à la fin de cet article que vous aurez vaincu votre peur de parler en public.
ON NE PEUT PAS espérer s’améliorer en prise de parole sans OSER se mettre en dehors de cette zone de confort et s’EXPOSER pour prendre la parole.
Et c’est là que le cadre d’apprentissage bienveillant est très important. Car comment s’exposer, avoir le courage de faire des erreurs et de parler en public si on est pas assuré que ce public est bienveillant, respectueux et encourageant ?
Le fait de pratiquer la prise de parole dans ce cadre-là m’a permis de progresser et de gagner rapidement en aisance au fil des semaines.
Mais mieux encore, c’est en rejoignant l’association de démocratisation de l’art oratoire ADAO et en commençant à re-transmettre tout ce que j’ai appris sur l’art oratoire à des personnes qui étaient comme moi il y a quelques années que j’ai réellement pu gagner en confiance et en aisance.
C’est le fait d’animer ces ateliers régulièrement en étant dans la posture d’oratrice que j’ai vraiment pu mettre en pratique tout ce que j’avais appris et me perfectionner.
Maintenant, je peux dire que je n’ai plus peur de parler en public car j’y ai été tellement exposée que mon cerveau ne calcule même plus cette épreuve. Il y est habitué.
J’ai toujours le trac, bien sûr, ce petit stress qui monte avant de prendre la parole mais il finit par se dissiper après les premières minutes. Rien de bien grave !
VOUS AUSSI vous pouvez tout à fait espérer atteindre cette aisance à l’oral. Si je l’ai fait alors que j’étais timide et sans aptitude naturelle, alors VOUS AUSSI vous pouvez le faire.
Vous pouvez vous exposer à la prise de parole en intervenant plus régulièrement en classe, en réunion au travail ou même dans les discussions avec vos amis.
Vous pouvez décider de votre plein gré, de faire une petite conférence sur un sujet qui vous passionne et d’inviter vos proches en qui vous avez confiance à venir vous écouter.
Vous pouvez vous donner le challenge de faire un discours lors du prochain anniversaire ou mariage auquel vous êtes invité.
Toutes les occasions sont présentes dans la vie quotidienne. C’est en s’exposant à sa peur, en pratiquant beaucoup, qu’on peut espérer dépasser cette épreuve un jour.
Il n’y a pas de secret.
Merci pour ce partage d’expérience 😉
A reblogué ceci sur Titre du site.
J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.